Grosse journée loose samedi. Nous avions décidé d'aller à Dolavone, village gallois à une vingtaine de kilomètres de Gaiman pour y visiter un vieux moulin à farine toujours en état de marche et pour voir s'il y aurait des choses intéressantes pour mon documentaire. Après avoir loupéun premier bus et attendu le suivant pendant plus d'une heure, nous sommes arrivés à Dolavone où la visite du moulin était assez décevante, type pas très bavard et la ville ne nous a pas enchantée.Un peu affamés, puisque nous pensions manger là bas mais que les repas au moulin étaient très chers et que tout le reste était fermé, nous sommes revenus mangés à notree boulangerie/salon de thé préférée. Après avoir fait quelques courses, nous nous sommes lancés dans un asado mais le vent s'est levé et l'eau que nous avions mise à chauffer sur des braises ne faisait toujours que frémir au bout d'une heure. Du sable plein les yeux,nous avons persisté et même sauvé notre viande de la gueule d'un chien... mais au bout de 2h,voyant quenotre repas n'avançait pas et que le vent nous rendait la vie difficile, nous avons abandonné notre barbecue. Nous sommes donc parts "en ville" où, dans l'espoir d terminer simplement cette journée, nous avons choisi unepizzeria, pensant éviter le pire. Un très vieux monsieur fort sympathique, ayant des troubles de la mémoire très important nous a servi... les pires pizzas imaginables. Mais il étai tellement touchant que nous nous sommes forcés jusqu'à la dernière bouchée et nous sommes consolés par la suite avec "un helado" dulce de leche sur le chemin du retour!
Rawson et la Playa!
Ainsi, pour bien tourner la page de ce samedi, nous avons quitté le camping de Gaiman à 9h pour profiter de la plage de Rawson dès la fin d'apres-midi. Malheureusement le bus de 9h30 plein à craqué, nous attendons sur le bord de la route en mangeant des petits pains de la boulangerie au Dulce de leche leprochain bus de 10h30. Correspondance à Trelew, puis à Rawson pour le bus "Playa Union". Mais nous avons mal géré le moment où nous étions sensé descendre du bus... nous nous sommes finalement arretés au Port de Rawson au lieu de sa plage. Il était déjà 12h30, le ciel couvert d'épais nuages gris, et tous nos sacs sur le dos à marcher sur 3kms
Mais tout est bien qui finit bien; nous avons trouvé un camping proche de l'océan. Notre petite tente sur ce vaste terrain. Au fond un jeune couple argentin s'est installé. Tout de suite ils viennent nous passer le bonjour. Nous discutons brièvement, Luciana est philosophe et Martin psychologue social.
Le soir nous faisons ensemble un asado. Nos amis argentins ont tout prévu: charbon, morceaux de bois, 2kg de viande, 2bouteilles de vin rouge et 1 bouteille de blanc. C'est Martin qui s'occupe de tout pour la cuisson, et malgré la pluie qui tombe sans cesse, il trouve des solutions pour continuer à faire vivre le feu. Nous installons la table dans la cabine d'accueil du camping,lieu que la patronne nous a gentiment proposé. Toute cette viande rouge à nouveau devant nos yeux, c'est délicieux! Martin et Luciana sont de Buenos Aires mais ont décidé de s'installer à Rawson pour quitter la "Grande Capitale" et ses "Bourgeois" et vivre plus simplement ici. Ce sont 2 vrais communistes! Martin nous a refait toute la vie du Che en crachant sur l'impérialisme américain. Il nous a parlé de la situation politique de l'Argentine depuis les années 70, nous a conseillé des livres d'historiens, journalistes et humanistes argentins. Toute la musique qu'ils écoutent est accompagnée de paroles révolutionnaires. Nous avons discuté ainsi 6 heures durant.C'était très intéressant de sentir et comprendre un peu une génération qui semble très marquée par les massacres étudiants qui ont eu lieu lors dela dictature militaire des années 70, alors que leurs parents étaient à l'université. Martin est très fier de nous montrer le pendentif qu'il porte, symbole de l'université "de gauche" de la place de mayo de Buenos Aires où défilent tous les jeudis les mères des étudiants disparus.
Ce matin au réveil les nuages étaient partis et le soleil bien revenu. Nous en avons profité pour faire un petit bain de mer matinal. Nous nous sommes seulement trempé car l'océan est bien trop agité et dangereux. Mais ça fait du bien! Nos pouvons retourner à Gaiman: le passage "Loose" est bel et bien passé.
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